« Le jeu… n’en vaut pas la chandelle », par Jean-Marc Mézenge

Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Si, au XVIème siècle, cette maxime avait tout son sens pour traduire les faibles gains d’un jeu (souvent de cartes) qui ne pouvait amortir le coût du produit de luxe qu’était la chandelle, aujourd’hui, force est de constater que cet adage moyenâgeux vient très souvent  s’adapter à la modernité de notre époque et épouser la complexité de notre football.

« Le jeu n’en vaut pas la chandelle, entend-on par ici, ou « cela en vaut-il la peine ?», rétorque-t-on par là, ou bien, encore : «  Cela justifie-t-il les frais envisagés ou les problèmes qui vont en découler ?», s’insurgent  les plus renfrognés du bocal lorsque, par exemple, les responsables du Stade Rennais, pris en otage, répondent aux exigences des instances du football et de leurs partenaires économiques (la télé) pour déployer des moyens onéreux et peu écologiques afin de rester fidèles à la célèbre chanson de Queen : «  The Show must go on ».

La réponse claque comme le titre de ce pamphlet ou comme le vent glacial à la Piverdière. N’y a-t-il pas toujours une bonne raison de « ne pas faire les choses » ou bien « de critiquer systématiquement ceux qui font les choses, et toujours mal forcément »? …  C’est dans l’air, c’est salutaire !

Si je commence cette chronique, première d’une série – qui, je l’espère, ne sera pas victime de la censure ou de la pression du « milieu » – par une rhétorique extra-sportive, c’est pour prendre à contre-pied tous ceux, dans la sphère du ballon rond, qui m’attendent, en cette période de  grand froid,  sur le terrain (dégelé et sans bâche chauffante, voire glissant) du domaine technique.

« Vous sensibiliser à un discours footballistique populaire »

Mais, « le jeu en vaut-il la chandelle », me suis-je dit … C’est moi qui, à mon tour, me posais la fameuse question du chevalier masqué (inconnu, intrigant, voire stratège), ancêtre, sans doute, des braves qui, aujourd’hui, tirent ou tiennent les ficelles du métier et des pouvoirs. Dans un premier temps, je me suis interrogé en répondant favorablement à l’invitation des « raconteurs  et faiseurs » de Rennes Football, votre mensuel. Mais, très vite, l’excitation de pouvoir proposer et partager un point de vue avec des lecteurs passionnés et avertis a effacé le moindre doute sur mon « investissement ».

Alors, vous, fidèles des « Rouge et Noir » et du football amateur, allez sans doute me rétorquer : « Mais de quel jeu parle-t-il ? Ce qui nous intéresse, c’est le jeu de l’équipe de Frédéric Antonetti ». Et « c’est quoi cette chandelle ? ».

Humblement, je vous promets de vous éclairer sur des points de vue altérés, des angles biaisés, des codes cryptés, des règles du jeu bafouées d’un sport spolié par les enjeux et les envieux.

Je m’engage à rendre plus lisible le jeu de football, celui  que je vénère depuis mon enfance et qui me conduit, chaque jour, à faire de ma passion mon métier (One To One, coaching et formation pour sportifs).

Je souhaite vous sensibiliser à un discours footballistique populaire mais pas populiste, simple mais pas simpliste, pertinent mais pas prétentieux, afin que jaillisse cette lueur dans vos yeux, la même qui, lors d’une séquence de jeu merveilleusement aboutie par votre équipe favorite, se transforme en émotion.

En cette période de grand froid (au sens propre et figuré), je vous transmets tous mes vœux et partage votre rêve de voir très prochainement le Stade au plus haut au niveau et surtout qu’il ne brûle plus la fameuse chandelle par les deux bouts…

Jean-Marc Mézenge

Jean-Marc Mézenge est coach et formateur (One To One) et consultant football pour France Bleu Armorique. Il nous livre une chronique. Chaque mois, il s’exprimera ainsi dans les colonnes de Rennes Football.


3 réflexions sur « « Le jeu… n’en vaut pas la chandelle », par Jean-Marc Mézenge »

  1. Voilà (enfin) un angle d’attaque original, malgré quelques propos sybillins.
    Allumons la chandelle, donc, et par le bon bout ! « Fiat lux ».
    Cordialement.

  2. Réponse à François : « les propos sibyllins » sont justement volontaires pour arriver à mon objectif. C’est un article « entonnoir » qui part d’opacité, de mystères, adages complexes souvent inappropriés, de contre-vérités ou faits biaisés du monde du foot pour arriver à un décodage plus accessible par mes chroniques. Du ténébreux vers la lumière … enfin celle issue de ma chandelle 😉

  3. Effectivement le jeu en vaut il la chandelle ? d’un point de vue simplement humain, le foot n’est qu’un sport et un loisir. Néanmoins ces valeurs initiales ne semblent plus etre le cas aujourd’hui. le mal premier , l’argent qui entraine des exigences à toute épreuve !!

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