« Si tu vas à Rio ! », par Jean-Marc Mézenge

Comme dit la chanson : « Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut ! » et surtout de prier au pied du Christ rédempteur (Cristo Redentor) pour le rachat de tous tes péchés.

Vous l’aurez compris, je fais allusion au dernier épisode des « bleuets » et des sanctions affligeantes infligées aux « coupables » pour une bêtise à l’effet papillon, dévastateur pour une carrière de joueur et pour un équilibre financier d’un club.

Si tu vas à Rio, Yann M’Vila, cela voudra dire que l’appel de cette décision visant à réduire une sanction trop lourde (de 15 mois à 21 mois de suspension des équipes de France) sera validé. Mais ce choix Fédéral initial, aggravé par un dossier en récidive (comportement inadéquat en compétition), est-il si illogique que cela ? Au vue des conséquences de cette virée nocturne entre deux matchs de barrage pour une qualification des Espoirs à un championnat d’Europe, « la raison d’état » peut être invoquée, comme peut être également stigmatisé le symbole populaire d’une fermeté aveugle, mais nullement pédagogique, pour calmer l’opinion « des amateurs » au vu des prochaines élections Présidentielles fédérales.

Si tu vas à Rio, mon garçon, c’est que les hommes « de pouvoir et de justice » auront revu leur copie pour éviter de se tirer une balle dans le pied de tricolores qui ne sont pas encore qualifiés pour ce Mondial du « Futebol do Brasil ».

Si tu vas à Rio, brûle un cierge et j’espère que tu auras compris que la justice du temps est bien plus impitoyable que celle d’une Fédération qui se désavoue et châtie « ses purs produits dérivés de la formation à la Française made in DTN », labellisés dans les clubs par des critères erronés faute de trouver des solutions de fond.

Si tu vas à Rio, il faut croire, définitivement, à ta bonne étoile. Celle qui te protège et que tu devras vénérer jusqu’à la fin de ta carrière, de ta vie en respectant, enfin, des règles simples de bonne conduite et d’intelligence.

Enfin, si tu vas à Rio, tu pourras dire merci à tous ceux qui ont voulu croire qu’une deuxième chance peut changer les hommes.

En d’autres temps et au Stade Rennais FC, notamment, tous n’ont pas eu ce luxe ! Mais n’est-ce pas la marque de fabrique des Pinault ?

La chance est communicative et elle sourit, en ce moment, aux Rouge et noir. C’est incontestable ! Il faut l’apprécier à sa juste valeur et optimiser ce cycle. Pour preuves : le tirage au sort des 8es de finale de la coupe de la ligue en est un indicateur significatif. Arles Avignon, équipe mal classé en Ligue 2 et en crise,  a été laminée 1-0.  Dans la foulée, un tirage favorable indubitable est sorti du chapeau : Troyes à domicile. Et que dire de cette victoire, nette et sans bavure, 1-0 contre des Rémois réduit à dix dès la 16e minute. En Lorraine devant le dernier de la classe, il faut toute celle (de classe) de Benoit Costil pour stopper, à 1-2, un penalty mal tiré par un Paul Alo’o Efoulou en manque de confiance. Nancy semblait inverser le rapport de force mais s’effondra par la suite. Enfin, Rennes va affronter le PSG, au Parc, sans sa terreur Zlatan Ibrahimovic, suspendu. Des signes, non ?

La chance sourit, certes, aux audacieux mais pas seulement ! Rennes remonte une pente glissante avec un zeste de réussite mais aussi avec son potentiel actuel. Ce qui fera sans doute dire à son coach : « à partir d’une certaine récurrence, la chance n’est plus un hasard mais une qualité ! »  ou/et « je crois à la chance et je m’aperçois que, plus je travaille dur, plus j’en ai ! », et il aura raison le coach corse.

Mais moi, j’ajouterai : « la vérité n’a pas de chance quand elle tombe aux mains de ceux qui ne se trompent jamais ! »

Bonne chance, Messieurs, car si par malheur elle s’inversait …

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