« Trois petits tours ! », par Jean-Marc Mézenge

En Ligue Europa, C’est fini ! Le Stade Rennais va, dans quelques jours, tirer sa révérence contre l’Atlético de Madrid au Stade Vicente Calderon.

En effet, nos favoris ne se sont pas distingués dans une compétition qui a été obtenue dans la douleur l’an passé et qui va se terminer de la même façon dans sa version 2011 avec des relents de frustration.

Pourtant, après la ferveur générée par les tours préliminaires victorieux contre des équipes à leur portée – les Géorgiens du FC Rustavi Mellurgist et les Serbes de l’étoile rouge de Belgrade – la superbe Rennaise est vite retombée après un parcours à l’extérieur aux multiples désillusions : Udinese (2-1), Celtic (3-1) et trois nuls à domicile, Madrid et Glasgow (1-1) et Udinese (0-0).

Alors, peut-on s’attendre à une victoire pour un sursaut d’orgueil lors de la dernière journée ?

Nous rêvions de trois adversaires d’un soir, trois équipes prestigieuses, trois stades transpirant l’engouement, trois styles de jeu pour se forger une expérience et construire le dernier étage d’une fusée qui ne demande qu’à décoller.

Il est vrai que les Rouge et Noirs sont tombés dans un groupe difficile, tant par la diversité des footballs pratiqués par ses adversaires, que par des palmarès qui impressionnent un novice des joutes européennes. Mais hélas, nous avons été les témoins d’une compétition trop vite sacrifiée pour des intérêts nationaux qui nous échappent. A moins que les objectifs définis par les décideurs ne furent sans équivoque pour un groupe qui souhaitait « apprendre » de ses trois petits euro tours de clubs rompus aux combats des milieux de semaine.

Beaucoup de regrets, donc, mais aussi des questions viennent ponctuer nos observations objectives, car, l’équipe de Rennes n’a jamais pu vaincre avec un contenu abouti et ni même pu démontrer qu’elle était sur le droit chemin.

Un parcours européen doit être une priorité soigneusement élaborée en fonction de critères pointus dans la préparation physique du début de saison : 4 semaines seulement avant le tour préliminaire sont elles suffisantes ? Dans la préparation mentale, on doit pouvoir se sublimer collectivement et individuellement : le turn-over a-t-il favorisé l’épanouissement et la constance de l’équipe ? Une démonstration de principes de jeu qui fait fi des joueurs choisis en fonction de la « gestion de vestiaire » aurait balayé tous les plans de jeu des coaches polyglottes et pluriculturels : l’introduction massive des joueurs en manque de temps de jeu avec des jeunes sans repères favorise-t-elle une cohésion et des automatismes ?

A trop vouloir courir plusieurs lièvres à la fois sans cibler sa quête, on s’expose à finir sur les rotules !

Alors, vous comprenez pourquoi ce parcours en Ligue Europa ressemble à une chanson que l’on fredonne, de temps en temps, quand on est un peu « hébété ».

« Ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont ! »

Jean-Marc Mézenge

Jean-Marc Mézenge est l’ancien adjoint de Raymond Kéruzoré et consultant sur France Bleu Armorique.

 

2 réflexions sur « « Trois petits tours ! », par Jean-Marc Mézenge »

  1. D’accord à 100 %

    Le manque d’automatismes est produit par des changements constants.
    On en arrive à se demander si faire jouer des joueurs jeunes à tout prix ne relève pas d’une volonté de montrer certains avant tout dans une perspective de revente dans le futur…
    On a bradé la coupe d’europe lors des derniers matchs.
    On a ridiculisé le stade rennais avec l’incapacité à gagner un seul match de poules en alignant des non titulaires contre l’Udinese..

    Basta !!!!

  2. Match contre l’Atletico

    2 à 0 à la 40e minute

    Un goal immobile sur le 2e but…

    Merci M Antonetti pour cette équipe inédite, sans expérience, sans automatismes, contre une équipe de stars..

    Il est temps de partir ailleurs M Antonetti.
    Allez faire grandir (!) un autre club. Merci d’avance

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