Les yeux dans les Rouge et Noir

« Le jeu est l’essence du football, il sera notre planche de salut. Le plaisir de jouer ensemble, le plaisir simple de jouer au foot, c’est l’épanouissement individuel au service du collectif. C’est l’émotion du jeu qui nous transporte. » Voilà le speech de présentation du nouveau coach. Autant dire qu’après ça, les trois quarts du vestiaire avaient décroché. Surtout après trois semaines de vacances à la plage. Je ne sais pas de quelle essence il parlait, mais ici on carbure plus souvent à l’ordinaire qu’au super. Et il y a souvent des ratés au démarrage. Quant à la planche, elle est souvent savonnée.

Il y en avait qui suaient à grosses gouttes et qui se rongeaient les ongles, comme à la rentrée avec un nouveau prof. Honnêtement on ne comprend pas tout ce qu’il demande, mais on fait mine d’avoir compris, comme quand quelqu’un t’explique un truc qui te barbe. Tu fais « oui, oui » Mais après quand il voit qu’on ne l’applique pas à l’entraînement, il s’énerve. Parfois il fait des schémas sur un tableau, avec des flèches dans tous les sens, mais y a que son fils qui comprend.

Sa spécialité, c’est de relancer des joueurs dont l’avenir au plus haut niveau est plutôt bouché. Quand il était à Lorient, il a remis en selle un paquet de gars comme ça : Gignac, Mvuemba, Gameiro… Après ils ont tous signé dans un grand club. C’est pour ça qu’on est tant à être restés à l’inter-saison. Tout le monde y croit, même Habib. D’ailleurs pour la photo officielle, il a fallu rajouter des bancs et le photographe a dû reculer son appareil de 10 mètres pour qu’on passe tous dans l’objectif. On est bientôt autant que les Cœurs de l’Armée Rouge.

En plus c’est un découvreur de talents. Chez les Merlus, il avait fait venir un latéral portugais que quasiment personne ne connaissait. Depuis il est champion d’Europe et a signé à Dortmund. Du coup, il vient d’embaucher Afonso pour faire pareil. Mais là, pour pas se le faire piquer, il le cache en CFA.

Le coach, c’est un esthète. C’est le Truffaut du ballon rond (le cinéaste, pas le jardinier hein !). Mais bon c’est pas cette année qu’il fera un chef d’œuvre, vu le casting à disposition. Buisine c’est pas Besnehard ! Y en a qui prétendent qu’ils voient déjà la patte de l’entraîneur dans nos matchs. Moi je dirais plutôt que c’est le bout des petons. Et quand Yoann n’est pas là, comme l’autre jour à Monaco…

En tout cas il rigole pas des masses le coach. Il a dû beaucoup écouter la musique triste qui passe avant nos matchs à domicile. Comment veux-tu qu’on fasse des bonnes premières mi-temps après ? Ils devraient la passer en boucle dans le vestiaire des visiteurs pour les endormir. Ben quoi, c’est pas pire que les combines de Marseille ou de Bastia !

Récemment, certains se sont plaints qu’on ne l’entendait plus avant les rencontres au Roazhon Park. Moi je ne vois pas où est le problème, d’autant plus que pratiquement personne parle breton çà Rennes. Tu mettrais Mama Corsica, ça serait la même chose. En plus ici, à part le kop, personne ne chante. Ils ont p’têtre peur que leurs voisins de travées se foutent de leur gueule.

Ça nous change par rapport au coach d’avant, le marrant qui parlait comme Fernandel…

Par Etienne Lido

3 réflexions sur « Les yeux dans les Rouge et Noir »

  1. ce type là (C Gourcuff) respire l’honnêteté et la sincérité et il connaît son sujet. Si on lui donne du temps pour bosser ( pas comme en 2001), ça paiera, mais peut-être pas avant 3 ou 4 ans…………………….et alors!

    Ca vaut le coup d’attendre!, mais bon connaissant le pubic rennais (pastrès finauds), je doute.

    On verra!

  2. Hé ce que pour rire. Moi aussi je ‘aime bien le coach. C’est juste un peu de dérision et c’est fait pour se détendre.

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