Vous connaissez l’histoire du type qui se jette dans le vide et qui en tombant se dit : « jusque là tout va bien, jusque là tout va bien et pafffff». Le plus dur n’est pas la chute, c’est l’atterrissage !
C’est bizarre mais je ne peux pas m’empêcher de penser à cette histoire lorsque je réfléchis à la fin de saison du Stade Rennais FC.
Rennes a fait une bonne saison et ce ne sont sans doute pas les cinq derniers matchs qui vont confirmer ou infirmer les Bretons dans l’étalonnage ou la nuance du classement et dans cette quête à l’exploit laissant entrevoir, pour une fois, dans ce pâle championnat de L1, 2010-2011, une bonne occasion de concrétiser des ambitions européennes, voire plus si affinités.
Voilà c’est fait : par défaut et par le biais des vainqueurs des deux coupes Nationales, le « Stade » va au moins jouer l’Europa ligue la saison prochaine. Et si, et c’est tout le mal qu’on lui souhaite, les hommes de Frédéric ANTONETTI se mettaient à gagner et à bien jouer, il se pourrait que les grosses cylindrées (OM, Lyon ou PSG), elles aussi, se jettent dans le vide ou dans l’abime que nous traversons aujourd’hui. Enfin, on a du mal à y croire.
Mais, il y a « des raisons, des interprétations, des éclaircissements et des logiques sportives et financières », bien-sûr, qui expliquent que les supporters soient sevrés de victoires, de tirs cadrés, d’occasions de but ou tout simplement d’émotions depuis ce fameux trou d’air qui justement fait dire aux responsable du club breton que : « jusque là tout va bien ! ». Et je partage cette analyse même si j’attends de voir si la chute de cette mauvaise blague va permettre au club de très vite rebondir. Je m’inscris en faux (et ne m’inscris pas en tant que « faux » pour un poste éventuel) contre ceux qui penseraient très fort que je fais du mauvais esprit à l’égard d’un club ou de personnes envers qui j’ai de l’amertume. J’ai choisi une autre voie.
Moi, je suis plutôt inquiet par la face cachée de l’Iceberg. Au-delà, de la place de l’équipe première dans le gotha (et pas quota même si, là, ce n’est pas un « gros mot ») du football Français, je m’interroge sur la dépression, que dis-je, le typhon, le séisme, le cataclysme que traverse celui-ci mais qui ne touche nullement notre club, bien évidemment.
Le directeur du centre de formation – numéro 1 depuis 5 ans – nous a d’ailleurs rassuré sur l’étanchéité de la politique de recrutement et de formation à Rennes depuis des années et qui n’a jamais suivi de directives fédérales en la matière. Dans un article que je vous recommande dans le nouvel Observateur (nouvelobs.com), il précise que : « l’intelligence de jeu n’a pas de couleur », et je rajouterais la bêtise humaine non plus.
Seul point noir, dans le tableau Rouge et Noir, les mauvais résultats des « réserves ». Le CFA va sans doute descendre à l’issu de la saison et les U18 se battent pour ne pas imiter leurs grands frères.
C’est l’histoire d’un club qui se jette non pas dans le vide mais vers de nouvelles ambitions et qui se dit tous les jours que : « jusque là tout va bien ! ».
Jean-Marc Mézenge
Jean-Marc Mézenge est l’ancien adjoint de Raymond Kéruzoré et consultant sur France bleu Armorique.
pourrait-on trouver un president qui connaisse le football et qui puisse a l’image de monsieur SEYDOU a Lille conduire une politique coherente por le stade?
« La face cachée de l’Iceberg » Ahah
Pourquoi pas la partie immergée de la lune aussi