Oh, pas que j’attache une importance si grande à ce qui n’est que du football, j’ai comme vous bien d’autres centres d’intérêt, bien d’autres passions et encore plus de valeurs que je place un peu avant mon attachement à ce club et peut-être même avant cette ville que j’aime toujours tant.
Mais quel gâchis, mes amis, j’en suis las.
Devoir attendre qu’il y ait une finale qui se profile, pour voir enfin le directeur sportif se porter au soutien de son équipe à la fin d’une défaite de plus dans une série de HUIT rencontres aux résultats pitoyables compte tenu non seulement de la dynamique précédente mais aussi des adversaires ne constituant nulle opposition démesurée (à la seule exception du PSG) ou encore du nombre de blessures ou de cartons tout juste dans la moyenne de ce que subit n’importe quel club et particulièrement le nôtre…
Devoir attendre que se profile cette finale, et même pas la plus belle, seulement la coupette en pyrex de Frédou la Moustache, pour qu’enfin se pointe l’actionnaire à l’entraînement…
On s’arrache les cheveux chaque saison, à se demander perpétuellement POURQUOI ?
Pourquoi ça rate. Pourquoi ça coince ? Pour QUOI faire dès lors que l’on a un demi-succès, comme cette 6e place qui, par la grâce du PSG, nous est devenue par chance qualificative, et nous a permis de nous aérer un peu la tête dans les travées lointaines du plus beau stade de Serbie ?
Je n’ai pas plus réponse à cela que vous mes amis, mais l’entreprise d’aggravation calvitique me gave. J’en arriverai presque à vouloir crier en Corse un bon BASTA !
Il est des facteurs identifiables à ces échecs, et le tout premier est celui de la confiance, qui transcende la fatigue, balaie d’un revers l’accident de parcours et pousse à l’abnégation à chaque rencontre jusqu’au sifflet final, qui maintient la cohésion d’un groupe lors de quelques bourrasques, qui fait obtenir le but lorsque le jeu semble aller contre.
Or, pour se sentir en confiance, l’individu joueur tout comme le collectif équipe en un tout doit se sentir parfaitement soutenu.
Et soutenu, non pas par l’extérieur, le pouvoir du 12e homme public est aussi limité à Rennes qu’en district ou dans les plus belles travées européennes.
Le patron de l’équipe c’est l’entraîneur, celui de l’entraîneur son directeur, et au dessus de lui son président et/ou actionnaire.
Le seul qui semble bien tenir ce rôle dans ce club, à soutenir l’ensemble de la chaîne de responsabilité qu’il chapeaute et non seulement sa propre pomme et celle de son plus direct collaborateur, c’est notre président, qui semble, tout du moins en apparence, avoir compris cette importance là.
L’actionnaire, lui, n’est finalement là que pour le gala, lorsque l’enjeu, pour une fois, s’extirpe du long marathon du championnat. Je ne lui demande pourtant pas sa fortune, trop reconnaissant que je suis de ce que lui et son père ont fait autrefois pour sortir ce club du yoyo infernal. Mais qu’est-ce que c’est que ce club actuel où seul le président affiche, quand il est là, soutien total pour tout l’ensemble ? Le directeur sportif ne se lie qu’à l’entraîneur à longueur d’interviews et il faut parvenir à entendre la bouffée d’air venue du Cameroun sur une radio rennaise pour avoir enfin ce terrible témoignage : notre directeur sportif ne se serait exprimé dans le vestiaire qu’à la suite de ce match contre Evian ? Comme si la suite de huit longs matchs sans la moindre victoire avant cela était le fait d’une normalité somme toute rennaise sans aucune alarme à tirer…
Mais NON, réveille-toi Pierrot la lune, ton club s’est endormi au son de ta propre flûte. Une flûte triste, désenchantée, une flûte qui endort chaque saison, année après année.
Tes joueurs roupillent et qui pourrait les en blâmer ?
Tu laisses ton entraîneur seul responsable sortant de ton siège bien trop tard et le laissant mariner dans son jus qui a peut-être bien tourné, mais en même temps, tu lui pardonnes absolument tout, de l’erreur stratégique ou tactique de base, de la collaboration aux recrutements parfois douteux, parfois même véritable erreur de casting par mauvaise définition de profil nécessaire, jusqu’à la pire infantilisation d’adultes professionnels en cours de match, ce paradoxe signe d’une certaine faiblesse, de bras comme de tête pareillement baissés.
Mais après tout, tu ne fais là qu’appliquer ce que ton actionnaire te montre en exemple. Il t’a bien maintenu à la barre au travers de quatre présidences, te laissant même le luxe de jouer à l’entraîneur et de saborder ainsi l’entreprise de jeu établie par un modeste bâtisseur roumain heureusement fort astucieux et avec qui tu travaillais pourtant semble-t-il fort bien.
Alors va Pierrot, et toi aussi Fanc’Henri, je vous laisse à votre club, à votre finale, à votre oreiller.
Cette finale je n’en souhaite quasiment rien. Une victoire ? Sur laquelle vous ne saurez probablement rien bâtir, trop pressés de vous recoucher.
Je la souhaite seulement pour les supporters, pour le bonheur qu’elle nous procurerait, même à moi le désabusé, le temps de quelques semaines, après une si longue disette.
Mais à vous autres dirigeants, je souhaiterais plutôt l’inverse, pour peu que cela vous donne, par lassitude ou par une lucidité que je n’attends même plus, le courage d’en tirer les conclusions, de provoquer enfin le réveil.
La torpeur vous repose peut-être, messieurs, elle m’épuise.
Ma chandelle est presque morte, je n’ai quasiment plus le feu.
Par Lauig
Tout ce qui est dit ci-dessus est frappé au coin du bon sens & reflète le sentiment désabusé de pratiquement tout le peuple Rouge & Noir !
Cependant ce texte auquel on peut rapprocher les commentaires du Forum parallèle me semble condamné à l’inutilité , car je ne puis que constater l’indifférence des responsables de ce Stade que nous aimons tant .Tous ces souhaits , déceptions , commentaires exprimés me font penser à des coups d’épée dans l’eau , & c’est finalement sans espoir , si n’est pas modifiée la gestion à tous les niveaux & affichée une réelle AMBITION pour l’avenir ! Peut-on rêver enfin ?
They can’t !
Je m’aperçois de quelques petites erreurs, je m’étais pourtant relu.
Il manque surtout un verbe être à la fin du paragraphe « Tu laisses ton entraineur seul responsable… » –> « Ce paradoxe EST signe d’une certaine faiblesse, de bras et tête baissée. »
J’espère que cela n’aura pas trop affecté votre confort de lecture.
(Et merci de vos commentaires).
Comme c’est curieux ! Voilà 52 ans que je me rends route de Lorient et supporte le Stade rennais sans jamais avoir vu ma passion faiblir ( même en L2 ). Cependant, depuis quelques mois, je suis bien las. Je n’attends rien de cette finale, même si j’estime que c’est du 50/50, car une victoire ne changera rien sauf à injecter un peu de cortisone dans le cerveau des supporteurs … En réalité, je pense tout comme Lauig (un mec que j’aimerais bien rencontrer d’ailleurs), enfin je ne pense pas, je ne pense plus, je commence à m’en foutre. Ma femme et mes enfants se moquent de moi, supporteur d’un club de lose ! Le monde a changé, il s’est globalisé et personne dans la planète foot n’a jamais entendu parler du Stade rennais : j’ai vécu dans sept pays sur quatre continents et je n’ai jamais rencontré un seul étranger qui en avait entendu parler. Je dis merci aux Pinault pour tout ce qu’ils ont fait mais je pense qu’il vont finir par se lasser de posséder un club à valeur ajoutée négative pour leur image. Dréossi, Antonetti ? Je laisse aux innombrables Fouquier Tinville du forum le soin de les clouer au pilori. J’aurai, pour ma part, l’élégance de ne pas tirer sur les ambulances. Bon, moi aussi, je suis fatigué et vais me coucher. Si au moins, je pouvais me réveiller supporteur du PSG ! Mais voilà, je suis breton et con…
Le PSG ? Mais il se fait bouter par Barbosa ! Ce bon joueur de foot sur lequel le berger corse ne cessait de cracher alors qu’il « entraînait » Nice. L’histoire a parfois de belles revanches sur les abrutis gueulards. Que Rennes gagne et que le tandem de fossoyeurs dégage, quel que soit le résultat.