« Passez par tous les Stades » … Telle est la nouvelle campagne d’abonnement du Stade Rennais FC pour la saison 2011-12. C’est peut-être ce qui a été le plus réussi en cette fin de saison des Rouge et Noir. Hélas, et mille fois hélas, ces émotions ne viennent pas du terrain de jeu ou par le jeu mais de celui de la communication et du marketing (www.staderennais.com).
Là, chapeau, on a le droit à notre quinquagénaire, qui hélas, n’est même pas vêtu de la nouvelle tunique 2011-2012, version « caaaassé ! de Brice de Nice », et qui se laisse défigurer par le spectacle proposé par les vrais acteurs du club, ceux qui sont très bien payés pour en faire un peu (du spectacle). On a le sentiment de revivre toute cette saison au Parc des sports.
Mais avez-vous remarqué la position des deux expressions centrales de visage, la plus haute et la plus basse ? Bien joué « les publicistes ! ». Comme dans tous les scénarios américains, le bonheur et l’extase finissent toujours par « gagner » dans l’épilogue et nous mettent le cœur au bord des lèvres. Hélas, encore une fois, ce n’est pas le genre de visages que j’ai pu constater lors de la dernière rencontre à domicile contre Nancy où Julien FERET s’est rappelé aux bons souvenirs de son club formateur qui n’a jamais cru en lui mais qui va devoir « payer cher, très cher même » pour rattraper son erreur.
Je sais, je pousse « le bouchon un peu trop loin Maurice » (vieux supporter qui se reconnaitra) en me remémorant la dernière ligne droite qu’on attendait plus droite et qui nous reste en travers de la gorge. Eh bien malgré cela, pour cette dernière chronique de la saison, j’ai envie, moi aussi, d’avoir un visage radieux, des pensées positives et un discours dithyrambique. Et tant pis pour les vieux grincheux, qui n’ont pas su apprécier cette 6e place sur 20 et qui ont souvent chambré les « performances des Rouge et Noir » avec ce même ratio « porte bonheur » en mettant une note souvent proche de 6 sur 20 pour chaque match des hommes d’Antonetti. Je les entends se gausser de pouvoir, eux aussi, étalonner le jeu proposé et le contenu émotionnel.
De plus, on aurait aimé des statistiques aussi abouties dans tous les domaines de compétences : 6 tirs cadrés sur 20 occasions par exemple – ou 6 buts à tous les matchs « à la maison » pour 20 rencontres de niveau L1 (19 en championnat et un en coupe de France, pourquoi pas) – mais encore, 6 internationaux A sur la pelouse pour 20 joueurs sélectionnables – ou enfin, 6 joueurs créatifs pour 20 joueurs dans le vestiaire.
Tiens, ca me fait penser aux quotas de la DTN et aux sanctions exemplaires que la famille du Football a fermement imposées au Directeur de « la Technique Nationale », au sélectionneur, plus Blanc que Blanc, à Mombaerts et sa bande de joyeux lurons qui aurait sans doute fait se retourner Thierry (Le Luron) ou Coluche dans leur tombe.
« Une tempête dans un verre d’eau ! » : voilà quelle fut ma réplique à un journaliste local d’un quotidien national sur le sport qui s’enthousiasmait sur les suites à donner à ce nouveau feuilleton. Malheureusement, « le veau de ville » DSK est venu relayer au second rang cet épisode de « plus belle la vie » dans le foot français avec aujourd’hui un nouvel épisode où le père Noël (Le Graët) « qui n’est pas une ordure », loin sans faux (jeu de mot), va prendre le pouvoir de la FFF et venger « les méchants qui se sont mal comportés dans le bus de la honte de Knysna en Afrique du sud ».
C’est tonton Raymond qui va être content et qui sait, le père Noël, va peut être relancer son ami de 30 ans. On prend les mêmes et on recommence !
Ah le foot, le foot, le foot, carton Rose ! Guy Bedos avait raison et les supporters aussi.
Jean-Marc Mézenge
Jean-Marc Mézenge est l’ancien adjoint de Raymond Kéruzoré et consultant sur France bleu Armorique.
jean marc j’aurais bien aimé que vous fassiez un aussi beau commentaire que celui que vous avez sur France Bleu lors du match contre Nancy. Celui ou vous étiez déçu de la fin de saison rennaise aussi bien au niveau du jeu que de l’animation offensive. On est d’accord sur le fait que le Stade Rennais a laissé échapé ce qui aurait pu être la meilleure saison de sa vie lors du match contre Marseille. Je suis également d’accord sur le fait que la communication autour du stade rennais est très bien faite dans la région, enfin surtout autour de Rennes. Car en dehors, j’ai peut-être vu des manques que certains n’auront pas vu pendant cette saison tant au niveau des supporters que des journalistes d’ailleurs.