Amis Rennais, amis stadistes,
L’odeur de la Vilaine et le goût de la galette saucisse me manquaient. De retour, le week-end, sur ma terre natale et dans le bourdonnement de la tribune de presse de « mon stade, Roazhon Park – 111 route de Lorient », après des commentaires « trop honnêtes et pas toujours trop polis » sur Angers Télé, je retrouve mon club de cœur comme si je ne l’avais jamais quitté.
Comme un poisson dans l’eau ou plutôt un Mézenge sur sa branche, j’avance. Je vois, j’écoute, je réfléchis, j’analyse, je commente (consultant en un mot, de temps en temps sur France Bleu Armorique) en me concentrant sur l’essentiel : le football, le jeu. Et bing, je sens monter en moi des relents d’autrefois. Je blêmis, malade de constater que, même si les hommes ont changé, le jeu reste, trop souvent, en pointillé et les résultats en conséquence.
Si les présidents se remplacent sans état d’âme, si les coachs se succèdent sans succès ou presque, si les joueurs se changent sans sourciller, si les supporters chantent sans relâche, l’actionnaire, lui, reste toujours vigilant et bienveillant pour construire le Stade Rennais de demain afin d’oublier Guingamp et ses finales. Je m’en réjouis car j’ai grandi, au Stade Rennais, avec cette blague à 2 balles :
« Qu’est-ce qui est rouge, qui monte et qui descend ? Le Stade Rennais. »
Ça, c’était avant l’ère Pinault.
Aujourd’hui, Oliver Létang, l’élu ambitieux, exigeant, chirurgical, expert en management, homme de réseau et d’amitié, pilote le projet, veille aux gains en interne et gare à tous ceux qui s’en égarent. Sabri, c’est fini et Jablonec aussi !
Que les supporters se rassurent car le club a bien changé et c’est déjà beaucoup. Maintenant, « on lave son linge sale en famille et Olivier Létang ! ».
Pour le jeu et les résultats, c’est mieux, plus stable avec Julien Stéphan. Mais attendons un peu pour nous réjouir définitivement de ne plus subir « l’ascenseur émotionnel ».
Allez Rennes !
Par Jean-Marc Mézenge
Jean-Marc Mézenge est l’ancien adjoint de Raymond Kéruzoré et consultant sur France Bleu Armorique.
Chronique parue dans Rennes Sport, le mensuel gratuit.